La promotion de la bientraitance

2 juin 2016

Le bien-être, les conditions d’accueil et le respect des personnes sont des préoccupations constantes de l’Association, depuis sa création.

 

Le concept de bientraitance, aujourd’hui incontournable, a vu le jour dans les années quatre-vingt dix. L’Agence Nationale de l’Évaluation de la Qualité des Etablissements et Services sociaux et Médico-sociaux propose dans sa recommandation de bonnes pratiques professionnelles de juillet 2008, une ébauche de définition d’une notion vaste, contextuelle et mouvante :

 

« La bientraitance est une culture inspirant les actions individuelles et les relations collectives au sein d’un établissement ou d’un service. Elle vise à promouvoir le bien-être de l’usager en gardant présent à l’esprit le risque de maltraitance ».

 

Cette définition reste proche des préoccupations historiques de l’Association qui mobilise son personnel à la bientraitance, comprise, entendue et prônée à travers deux grands axes qui questionnent l’éthique en lien avec la pratique professionnelle.

 

La bientraitance demande aux professionnels une posture basée sur le respect de la personne, de son histoire, de sa dignité, de sa singularité et de ses droits.

 

La bientraitance est alors une manière de personnaliser l’accueil et de permettre à l’usager une bonne intégration dans la structure tant auprès des professionnels que des autres usagers. Ces éléments vont dans le sens de promouvoir l’autonomie de la personne tout en assurant sa sécurité.

Dans cette conception, la participation active de l’usager tient une place primordiale dans le sens où elle va permettre qu’il reste acteur de sa propre vie.

 

La bientraitance, à travers la notion de « prendre soin de » signifie la prise en compte du rythme de la personne accueillie, de ses choix, de l’ensemble de ses besoins, de son « bien-être ».

Cette attitude d’attention portée à la personne favorise l’expression de ses propres choix en tant que sujet et acteur.

 

L’Association décline activement plusieurs axes de travail pour la promotion de la bientraitance et donc la prévention de la maltraitance

L’Association développe avec son personnel une démarche collective qui permet une réflexion permanente et des questionnements sur l’accompagnement que l’on propose aux personnes accueillies.

Elle met en place des lieux d’échange entre professionnels pour l’amélioration des pratiques et permettre la réflexion éthique (réunions institutionnelles d’échanges sur les pratiques).

Elle encourage le travail vers l’extérieur (travail en réseau, avec les familles) pour trouver un regard autre ou pour aller chercher de nouvelles ressources.

 

L’Association se veut garante de la promotion de la bientraitance à travers la mise en place des outils de la loi 2002-02 de suivi, d’accompagnement et/ou de prise en charge des pensionnaires (projets d’établissement, Charte des droits et des libertés, règlements de fonctionnement, projets personnalisés d’accompagnement…)

 

L’Association mobilise et forme son personnel permanent et de remplacement à la bientraitance par des interventions de formateurs extérieurs et de la psychologue.

 

L’Association met en oeuvre de manière concomitante la prévention contre la maltraitance à travers le rappel du cadre institutionnel et des règles qui en découlent ainsi que par une réflexion commune sur les actions à entreprendre.

 

L’Association, dans le cadre de la promotion de la bientraitance et de la prévention de la maltraitance a mis en place un « Comité de bientraitance ».

Excluant la notion de discipline, ce comité composé de la Direction, des cadres, de la psychologue, de l’infirmière et membres de l’équipe éducative, revient et travaille sur les incidents portés à sa connaissance et sur leur traitement.

C’est une instance de veille sur toutes les questions de maltraitance. Il s’informe, il centralise des informations utiles à l’institution et aux acteurs pour mieux connaître (définition), mieux comprendre (analyse, explication), prévenir et apporter des réponses aux maltraitances (recherche de ce qui se fait ailleurs, échange d’expériences).